L’origine du nom est dérivé du latin SILVA, la forêt, ou l’anthroponyme Silvius. Les cours d’eaux qui traversent la commune sont la Meule et le Mortray. Le site est probablement occupé très tôt. Il révèle de nombreuses tuiles d’époque romaine. Le Hameau de Tinte, rattaché au bourg, est situé sur la Loire, à 6 kilomètres de Decize. Ce hameau a une histoire très mouvementée, en particulier pendant la guerre de cents ans, au cours de laquelle il est incendié. La dénomination de Sougy apparaît en 1364. Par décret du 13 décembre 1936, Sougy devient Sougy-sur-Loire.
Le vieux Château XIe-XIXe siècle
Cette vieille maison forte, située dans l’ancien port de Tinte, date du XIe siècle. Elle est détruite et reconstruite au XIIIe siècle, puis à nouveau détruite au XIVe siècle et rebâtie, en 1388, par le chambellan de Charles V Bureau de la Rivière. Elle est saccagée, en 1434, par des mercenaires qui appartiennent au sieur d ‘Egreville, et pillée, en 1582, lors des guerres de religion. Enfin, elle est très modifiée aux XVIIIe et XIXe siècles. Une vieille tour ronde avec des ouvertures à chaque étage est conservée ainsi qu’un escalier en bois du XVe siècle dont un mât tient les marches et quelques inscriptions sur des briques de cheminée.
La Chapelle Sainte Catherine ( XIVe siècle )
Sobre, rustique et modeste dans ces dimensions, cette chapelle est sans doute reconstruite après l’incendie de 1359, l’un des épisodes sanglants à Tinte de la guerre de cents ans. Des offices y sont dits pour les habitants du villages et le mariniers de passage. Cette ancienne église paroissiale sert de boucherie aux Américains pendant la seconde guerre mondiale. En outre, elle apparaît comme décor dans le film Hiroshima mon amour.
Quai du port de Tinte
La marine de la Loire atteint son apogée au XVIIe siècle. Le port de Tinte est alors une étape sur l’axe Decize-Nevers-Cosne. Le trafic fluviale prend notamment en charge la verrerie de Decize, la faïence de Nevers, les ancres et les chaînes de bateaux de Cosne et le bois de la Haute-Loire. La marine de la Loire disparaît au XIXe siècle avec l’arrivé du chemine de fer. Au XXe siècle, le port de Tinte est abandonné. Le port de Tinte est situé sur la rive droite de la Loire. Une liaison entre le nord et le sud du fleuve est assurée, » toutes les heures pour les bacs et toutes les demi-heures pour le passe-cheval et les batelets ». Ce bac est abandonné en 1903.
Le Château de Champrobert ( XIXe siècle )
La châtellenie de Champrobert appartient à la famille du même nom du XIVe au XVIIIe siècle. A la révolution, Pierre de Champrobert émigre puis, sous la Restauration, le domaine est restitué à son neveu, Alexandre de Noury, au titre d’indemnité des émigrés. Au XIXe siècle, un bâtiment de plan rectangulaire à deux ailes en retour d’équerre est construit. L’élévation sobre et rythmée par des ouvertures régulières. En 1910, la propriété est louée à la famille des célèbres couteliers de Thiers, les Dumas. La demeure est alors entourée de belles dépendances et d’un parc. Le pigeonnier, dépendance de ce château, présente un plan particulier puisque seule la partie supérieure de la tour carrée est réservée au pigeons. Ceux-ci se posent et prennent leurs envol sur une corniche qui est également une randière faisant tomber les prédateurs et le obligeants ) rebrousser chemin. D’autre part, le premier niveau de la tour ainsi que les deux petits corps de bâtiments qui lui sont accolés servent de poulailler, de porcherie ou encore de remise à outils.
Chateau de Bâteau ( 1860-1884 Architecte : Turbet )
Ce château de style néo-Renaissance est édifié à l’emplacement d’un ancien château du XVIIe siècle, pour le soyeux de Lyon Léon Giraud la Tour. En 1860, seule une tour est construite. Le reste de l’édifice est achevé en 1884. Le château comporte un corps de logis flanqué, à l’ouest, de deux tours rondes, l’une couronnée de faux mâchicoulis et de créneaux, l’autre coiffée d’un toit conique. Le bâtiment s’élève sur trois niveaux et un niveau de comble. Il est couvert d’un toit en pavillon. La main d’œuvre et les matériaux nécessaires à la construction sont apportés de Lyon, les sapins, pour la charpentes, de l’Isère. A l’intérieur, la rampe d’escalier est copiée sur celle qui se trouve dans la maison natale des frères Lumière. Le parc est dessiné par le créateur des jardins du Luxembourg et conserve quelques arbres du XVIIe siècles. Comme le reste du château, les écuries sont construites sur les plans de l’architecte Turbet. Elles sont aménagées avec le plus grand soin. Elles sont constituées de quatre stalles ou box en bois. Les sols sont pavés de tommettes et disposés en chevron.